dimanche 1 décembre 2013

Eternité ..transhumanisme..

En discussion  sur  le  transhumanisme   ,  une réflexion revient  souvent : "Je n'aimerais  pas vivre  trop  longtemps"  ,  ou  "vivre   une éternité serait  bien  trop  long"  ,  "que ferait-on d'une  éternité  ?"
Dans un registre   poétique ou  littéraire   ces réflexions  sont séduisantes  ,  et  semblent  inspirées  par la sagesse  ou  le bon sens commun . Le thème en est souvent  repris à l'instar  de   J.R.R. Tolkien qu'on  ne peut ranger parmi  les pessimistes ou   les stoïques !
A priori  , ça semble sonner  juste   mais  d'un autre coté  j'ai bien  envie  de   trouver  cette  idée absurde.: Qui  en pleine possession  de ses moyens  pourrait  refuser  l'éternité en bannissant de son  futur l'échéance de   la  mortalité  ?
Est-il  concevable  de se lasser de  vivre  ? Cela  me  semble    remettre  en  cause   l'idée  même du suicide  car  ne désire-t-on pas échapper  à  la vie   parce  que  le  laps de  temps qui  nous est imparti   nous  empêche  d'envisager des "secondes  chances  " , d'autres possibles    ? autrement  formulé  : plutôt que mourir  , partir  et  tout recommencer  .
On  dira qu'il  est des  existences , si ternes  ou  si   pénibles   que la mort peut paraitre    un remède  mais dans notre propos  il  faut éliminer  les souffrances   "irréparables" vieillissement ou   handicap   puisque le principe du  transhumanisme  est   dans  l'optimisation  de  la condition  physique  .
Les souffrances  morales  conserveraient -elles  le  pouvoir   de  nous faire choisir la mort   quand tant  de temps nous est  promis  pour   espérer  ?

- Faut-il   réduire  la réflexion   au  possible   ? longévité  indéterminée   plutôt qu'éternité  ?  risque  de mortalité  accidentelle  ou  catastrophique  ? l'idée de mortalité  peut-elle  être   totalement écartée  ?  probablement pas  :Tout ce qui  vit  doit mourir   ! Capacité de la planète   à absorber    ce qui  serait  insupportable  sans   aménagements  ?

- Que ferions  -nous d'une  vie  interminable  ?  Quels  projets  de vie ,; d'existence   ?

- Quelle  société  pourrait  s'organiser avec cette perspective ? 

- Qu'est-ce qui  peut nous faire   souhaiter la mort   ?

- Comment notre  culture et la religion  nous  ont-elle fait   accepter  l'idée  de la mort   en instaurant  une  vie   éternelle   ailleurs  . Comment certaines  philosophies se sont-elles  efforcées  de   minimiser   le  désir  d'exister   substituant au  désir le  gout  du  néant  .
Sur  cette  notion  de mort /éternité   tous   les  fondements de  nos  réflexions  basculent   et  font  de la mortalité   la caractéristique  même  de  la condition  humaine    . A tort  ou  à raison  ?
Tant de questions  ....

... 
(à poursuivre point par point  .....)